Droit animal

François Hollande ne compte pas changer le statut des animaux (promesse non tenue)

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A la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture, François Hollande accorde une interview au journal La France Agricole, dans laquelle il affirme :

« En France, nous aimons les animaux. Et les premiers qui les aiment ce sont ceux les éleveurs qui les soignent. Un agriculteur qui maltraiterait son cheptel détruirait son propre patrimoine. A juste raison beaucoup d'efforts ont été réalisés pour le bien-être animal sans qu'il soit nécessaire de le traduire par une loi. Dans le code rural notamment, l'animal est déjà considéré comme un être sensible. Pourquoi ajouter d'autres considérations ? Car, pour appeler les choses par leur nom, l'élevage aboutit à un moment à ce que l'animal soit abattu. Aussi, nous devons veiller à faire respecter des conditions qui ne le fassent pas souffrir. »

(mis en relief par Politique & animaux)

Reconnaître aux animaux un autre statut que celui d'une chaise ou d'un bâtiment, harmoniser les codes juridiques de façon à soutenir les réglementations encadrant la protection animale ou l'application des peines relatives aux maltraitances, de telles mesures semblent sans fondement pour le président François Hollande.

Selon Hollande, une modification du Code civil est par ailleurs inutile considérant l'amour et les soins que les éleveurs portent à leurs animaux. De telles paroles passent non seulement sous silence les nombreux retards d'application des lois et les infractions routinières aux réglementations minimales protégeant les animaux dans les élevages, et pour lesquels la France s'est fait à plusieurs reprises rappeler à l'ordre par la Commission européenne (ex des poules en cages ou des truies en stalles), mais aussi l'ensemble des préjudices causés aux animaux par l'élevage et les abattoirs, quand bien même les normes minimales seraient respectées (mutilations à vif, mortalité, troubles liés à la sélection génétique, restrictions comportementales, absence d'étourdissement...)

Enfin, le Président de la République semble faire une concession éloquente : puisque les animaux sont in fine élevés pour être abattus, alors il importe de continuer à les considérer comme des biens meubles ou immeubles dans le Code civil.

Ces propos renient les intentions affichées par le candidat Hollande lors de sa campagne présidentielle :
« François HOLLANDE souhaiterait également, si les Français lui en donne la responsabilité, réfléchir à la définition d’un nouveau statut juridique de l'animal qui reflète les vérités scientifiques ainsi que l'évolution de la perception des animaux dans la société. Il nous paraît nécessaire de réformer le Code civil afin que ce dernier ne définisse plus l'animal par son utilisation, en tant qu'objet patrimonial, mais bien comme un être sensible.  »

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