M. Didier Guillaume attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les attaques du loup dont de nombreux troupeaux sont victimes.
C'est pourquoi il l'interroge sur la façon dont il entend convaincre les partenaires européens pour que le loup ne soit plus une espèce en voie de disparition, et que la directive habitat soit revue.
(extraits de la question)
Question écrite de Didier Guillaume, sénateur de la Drôme :
Attaques du loup dont de nombreux troupeaux sont victimes
M. Didier Guillaume attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les attaques du loup dont de nombreux troupeaux sont victimes.
Dernièrement, dans le département de la Drôme, se déroulait la traditionnelle fête de la transhumance, à Die exactement. Deux mille brebis traversent les villages du Diois pour rejoindre les pâturages en plus haute altitude pour la période estivale.
Ce rendez-vous, très populaire, a été l'occasion d'entendre les acteurs locaux, agricoles, syndicaux s'inquiéter de nouveau de la problématique du loup.
Les éleveurs luttent chaque jour pour protéger leur troupeau des griffes du prédateur.
Depuis le début de l'année 2014, près de 10 000 brebis ont été tuées en France, sur une totalité de vingt-neuf départements. Dans la Drôme, dix-sept éleveurs ont été victimes d'attaques de loups depuis le début de l'année 2015, ce qui correspond à soixante-dix-neuf bêtes tuées.
Pourtant, des efforts considérables ont été réalisés. Dans ce même département, la somme de 120 000 euros a été allouée pour indemniser les éleveurs victimes de ces attaques.
De plus, le dialogue entre les éleveurs, les élus locaux et l'État a été renoué. Ces échanges ont permis de progresser, puisque c'est 1,3 million d'euros qui a été consacré dans le département de la Drôme à destination des éleveurs, afin de mettre en œuvre des critères précis pour protéger leur troupeau.
Enfin, pour permettre aux éleveurs de défendre leurs bêtes, les tirs de défense leur sont autorisés à condition d'être propriétaires du permis de chasse, dont l'inscription est gratuite. Ces avancements sont inédits.
Pourtant, sur le terrain, les acteurs attendent de l'État des positions prolongeant ces mesures exemplaires, avec notamment des avancées législatives liant la défense des troupeaux et donc des éleveurs sans éradiquer le loup, espèce protégée.
La situation du pastoralisme dans notre pays est gravissime. Il faut prendre des décisions.
C'est pourquoi il l'interroge sur la façon dont il entend convaincre les partenaires européens pour que le loup ne soit plus une espèce en voie de disparition, et que la directive habitat soit revue.
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