Question écrite de M. Nicolas Thierry député (Écologiste - NUPES - Gironde ):
M. Nicolas Thierry interroge M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la politique du loup, l'échéance et le bilan du plan national d'actions 2018-2023 sur le loup et les activités d'élevage (PNA). En préambule, M. le député rappelle que les moyens de protection des troupeaux sont la meilleure prévention contre les dommages dus au loup. Aucune étude - dont celle réalisée dans le cadre du PNA - n'a montré que les tirs létaux étaient efficaces pour diminuer la prédation à long terme. Pourtant, M. le député constate que l'État poursuit une politique intensive de tirs en autorisant un plafond annuel de tir allant jusqu'à de 21 % de la population lupine estimée. Dès les premiers dommages, les tirs de défense sont autorisés sans passer par le tir d'effarouchement. En outre, M. le député rappelle que l'état de conservation favorable (un des critères de l'octroi d'une dérogation de tir) doit être également apprécié au niveau local. Sur les fronts de colonisation, le tir d'un ou plusieurs loups dominants peut se traduire par la disparition totale du loup de la région. M. le député considère que la poursuite d'une telle politique conduira le loup à rester confiné dans une espèce de « zoo » alpin, dont le rôle est de satisfaire à une conservation purement formelle et administrative de l'espèce. Le loup devrait plutôt retrouver son rôle d'espèce chapeau, garante d'une nature équilibrée et harmonieuse pour le plus grand bénéfice des écosystèmes. Alors que le PNA 2018-2023 arrive à échéance, M. le député souhaite connaître les priorités du Gouvernement sur la politique du loup et les modalités d'évaluation du PNA 2018-2023. Afin de dégager des pistes de progrès dans la conservation de l'espèce et sa cohabitation avec le monde de l'élevage, M. le député souhaite savoir si le Gouvernement évaluera les résultats de la mise en place de l'observatoire de l'efficacité des mesures de protection des troupeaux (étude de vulnérabilité, chiens de protection, bergers-aides bergers, clôtures électriques, parcs de contention nocturne). Au même titre, il demande si les actions d'accompagnement des éleveurs dans la mise en place de ces moyens, le bilan des contrôles ainsi que les résultats d'expérimentation de nouvelles techniques, notamment d'effarouchement, seront également évaluées.
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