5 eurodéputés demandent à la Commission d'expliquer les raisons du renoncement à diminuer la consommation et la production de viande dans le cadre de sa stratégie de la «ferme à la table»

8 juin 2020
E-003419/2020
Question avec demande de réponse écrite à la Commission des Eurodéputés :
Francisco Guerreiro (Verts/ALE), Tilly Metz (Verts/ALE), Bas Eickhout (Verts/ALE), Yannick Jadot (Verts/ALE), Caroline Roose (Verts/ALE), Anja Hazekamp (GUE/NGL), Michal Wiezik (PPE), Sylwia Spurek (S&D), Maria Noichl (S&D), Petra De Sutter (Verts/ALE), Michèle Rivasi (Verts/ALE), Thomas Waitz (Verts/ALE), Claude Gruffat (Verts/ALE), Pär Holmgren (Verts/ALE), Alice Kuhnke (Verts/ALE), Jakop G. Dalunde (Verts/ALE), David Cormand (Verts/ALE), Nikolaj Villumsen (GUE/NGL), Malin Björk (GUE/NGL), Sarah Wiener (Verts/ALE), Klaus Buchner (Verts/ALE), Eleonora Evi (NI)

La Commission a déclaré que la stratégie «De la ferme à la table» allait révolutionner les modes de production et de consommation alimentaires dans l’Union européenne. Selon la feuille de route de cette stratégie, «l’agriculture est responsable de 10,3 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union et près de 70 % de ceux-ci sont imputables au secteur de l’élevage». Dans une version antérieure de la stratégie, divulguée avant sa publication, la Commission proposait des mesures très progressistes pour modifier les modes de production et de consommation, afin de réduire l’incidence environnementale de l’élevage du bétail. Cependant, la plupart de ces mesures ne figurent pas dans la version finale. La Commission est, dès lors, invitée à répondre aux questions suivantes.

1. Pour quelle raison a-t-elle remplacé sa proposition de «cesser d’encourager la production ou la consommation de viande» par les termes suivants: «En ce qui concerne la viande, cette révision devrait porter sur la manière dont l’Union peut utiliser son programme de promotion pour soutenir les méthodes de production animale les plus efficaces au regard des émissions de carbone et les plus durables»?
2. Quelles raisons l'ont amenée à remplacer l'expression «moins de viande» par «moins de viandes rouges et transformées» dans la phrase suivante: «Le passage à un régime alimentaire plus végétal avec moins de viande réduira non seulement les risques de maladies potentiellement mortelles telles que le cancer, mais aussi l’incidence environnementale du système alimentaire»?
3. Pourquoi n’a-t-elle pas étendu l’obligation d’indiquer l’origine des produits sur la face avant des emballages au lait, ainsi qu’au lait et à la viande lorsque ces derniers font partie des ingrédients?