Il faut favoriser la coopération entre des exploitations agricoles de taille moyenne
22 JUILLET 2015
Le président du MoDem François Bayrou attend "un changement durable" impulsé par le plan d'urgence pour l'élevage présenté mercredi en Conseil des ministres, et prône le passage à "un modèle de contrat de production à prix garantis, négociés à l'avance", et le développement des labels de qualité.
Bonjour François Bayrou.
Bonjour.
Le gouvernement dévoile ce matin son plan d’urgence pour les éleveurs. Qu’est-ce que vous en attendez ?
J’en attends un changement durable, et pas seulement des mesures d’urgence qui d’ailleurs ne sont que des pansements sur jambes de bois. Les éleveurs sont dans un état de désespoir – on dit « colère » mais c’est désespoir -, parce qu’ils ont le sentiment que leur métier, leur vocation, leur manière de vivre sont aujourd’hui impossibles à soutenir dans le long terme. Ils ont le sentiment qu’au fond le métier qu’ils aiment, est abandonné.
Désespoir que n’a pas suffisamment entendu le gouvernement ces derniers mois, selon vous ?
Le gouvernement ou les gouvernements au travers du temps ! Alors qu’est-ce que l’on peut faire ? La première chose est qu’il faut passer le plus possible d’un modèle de marché au jour le jour avec des importations ou des arrivées brutales de marchandises qui tout d’un coup déstabilisent les prix à un modèle de contrat de production à prix garantis négociés à l’avance. Il faut des contrats qui fassent que les producteurs et les industriels sachent à l’avance à quels prix la marchandise va être payée, de manière à ce qu’il n’y ait plus cet étouffement, cet étranglement avec lequel on vit. Et il faut favoriser le fait que les professions s’organisent. Il y a eu une décision qui a été très choquante il y a plusieurs années, où avait été condamné par les instances européens le fait que les producteurs français, la FNSEA, les syndicats de producteurs s’étaient entendus pour que les prix remontent un tout petit peu. Mais moi je trouve que c’est bien ! Et d’ailleurs cela favorisera à long terme une autre manière de consommer, où la viande sera un peu plus chère – peut-être que l’on en consommera un peu moins – mais où les producteurs pourront vivre. Voilà donc ma première orientation : des contrats de production à prix garantis à l’avance. Il y a une deuxième orientation : il faut des labels de qualité avec un cahier des charges où tout le monde sache ce que l’on a dans l’assiette. Pas seulement l’origine France, mais aussi les méthodes de production, ce que l’on respecte : est-ce que les animaux sont des animaux qui sortent, qui marchent ? Ou est-ce qu’au contraire ce sont des animaux à l’engrais dans des espaces clos ? Cette transparence doit être un moyen de s’en sortir. Je dois vous rappeler que dans les Pyrénées, nous avions mis en place il y a quelques années un label pour l’agneau de lait, en alpage, en estive et que ce label pour l’agneau de lait avait apporté une aisance telle que beaucoup de producteurs se sont installés – je veux les saluer – c’est le label Axuria.
Faut-il obliger les collectivités locales à acheter français dans les cantines, dans les hôpitaux et question annexe : chez vous à Pau, comment ça se passe, est-ce que l’on achète 100% français la viande ?
100% je ne pourrais pas le dire, mais en tout cas les indications données sont évidemment d’acheter local.
Même si c’est plus cher ?
Est-ce que c’est plus cher ?
Je n’en sais rien.
Dans la plupart des cas, on s’aperçoit que si on a une viande de qualité, si on achète des productions locales et assez souvent des productions bio, on s’y retrouve dans l’assiette, parce que la viande diminue moins, elle a moins d’eau à l’intérieur et au fond la matière protéinée, la matière viande, est meilleure et elle n’est pas plus chère. Simplement, cela demande un vrai travail de collaboration avec les fournisseurs pour vérifier que les fruits et légumes viennent du « secteur » au sens large du terme – 100 ou 200 km -, quelque chose qui tienne à la région. Ça ne peut pas l’être pour tous les secteurs de production, mais ce devrait l’être pour le plus grand nombre.
Le gouvernement grec s’apprête à voter aujourd’hui une deuxième salve de mesures d’austérité. Est-ce qu’il fallait conserver à ce prix de l’austérité la Grèce dans la zone euro ?
Est-ce qu’il y avait un autre prix ? Ce que j’ai soutenu à votre micro le jour où A. Tsipras a été élu, c’est qu’il n’aurait le choix qu’entre ne pas respecter ses promesses ou sortir de l’euro.
Donc il ne respecte pas ses promesses ?
Mais il l’a dit ! Il est monté à la tribune de l’Assemblée nationale, de la Voulì grecque à Athènes, pour dire « le plan que je vous propose ne respecte pas mes promesses ». Il a fait ce choix mais à mon sens il n’avait pas d’autres choix. Toute autre solution aurait été pire pour les Grecs et pour nous ! Parce que l’idée que l’incendie déclenché en Grèce ne se propagerait pas au reste de l’euro était une idée absurde. Alors est-ce que l’on est sorti de l’auberge ? Non. Il y a un très gros effort à faire, qui est un effort de reconstruction de l’État et de l’économie grecque. Nous devrions apporter aux Grecs notre aide ! Pas seulement de l’argent, mais de l’aide en conseil, sur la manière dont on reconstruit un appareil de l’État, dont l’État peut recouvrer l’impôt - ce qui en Grèce est un souvenir très ancien -, sur le fait que le cadastre doit être vérifié et ainsi de suite dans toutes les actions de l’État. Là, nous devrions, pays européens, être solidaires entre nous et apporter de l’aide. En tout cas, la rupture dont aurait été victime la Grèce nous aurait touchés aussi.
Est-ce qu’il y a aujourd’hui François Bayrou un climat « anti-allemand » dans l’Europe et particulièrement en France ? On parle de « diktat », ce sont les mots de Dominique Strauss-Kahn, des allusions au Reich, Angela Merkel a été dessinée avec un casque à pointes, il y a des références même parfois au régime nazi. Est-ce qu’il y a une forme de germanophobie qui est en train de prendre le dessus ?
Il y a un certain nombre de responsables politiques qui surfent, qui utilisent la situation pour en effet désigner un coupable, un responsable, qui est l’Allemagne. Alors l’Allemagne n’est pas toujours aussi ouverte, compréhensive ou lucide qu’elle devrait l’être. Je m’étonne que les gouvernants allemands ne se rendent pas compte que si jamais il y avait une rupture de l’euro, et s’ils retrouvaient avec le mark, la première victime, ce serait eux ! C’est un pays très exportateur et si la monnaie européenne devenait une monnaie qui tout d’un coup valait très chère alors les productions allemandes vaudraient beaucoup plus chères et elles seraient beaucoup moins exportables. Donc nous sommes solidaires en Europe mais je trouve qu’il est déplacé et choquant de faire perpétuellement le procès de l’Allemagne alors que nous avons là sous les yeux, à nos portes, comme premiers voisins, un pays qui a fait des efforts importants et qui d’une certaine manière montre que les pays européens ne sont pas condamnés au déclin et à la stagnation. Alors ils ont beaucoup de problèmes – démographiques en particulier – mais c’est la preuve aussi que l’on peut réfléchir ensemble.
Marc Fauvelle : 01 45 24 70 00, c’est le numéro du standard d’Inter ce matin, numéro qu’a composé Gérard qui nous appelle de la Loire. Bonjour Gérard, vous êtes le bienvenu.
Gérard : Bonjour, bonjour François Bayrou.
Bonjour.
Je suis moi aussi un fils de paysan. Ma question : ne pensez-vous pas que la FNSEA soit une des principales causes de la situation agricole qui va de crises en crises depuis très longtemps ? Depuis 50 ans au moins, c’est la promotion d’un type d’agriculture dont nous souffrons tous aujourd’hui. J’ai vraiment apprécié ce que vous avez dit sur les labels, cela s’est fait beaucoup en dehors de la FNSEA. Monsieur Belin est un important industriel, très loin lui-même de la situation des paysans et je crois qu’il faudrait quand même que les agriculteurs se réveillent au niveau du syndicalisme qui ne peut pas continuer comme avec la FNSEA d’aujourd’hui.
Monsieur, puisque nous venons tous les deux de ce monde agricole-là, il y a un danger qui, perpétuellement, guette le monde agricole – et il n’est pas le seul – c’est de passer son temps à se diviser en son propre sein, dans sa propre maison. Au lieu de réfléchir ensemble et de manière solidaire à la façon dont on peut faire évoluer les choses, on passe son temps à dire « C’est la faute du syndicat dominant ici, du syndicat dominant ailleurs » et ce n’est pas toujours – vous le savez – le même. Je pense que c’est une manière de désarmer la combativité et la capacité à se faire entendre du monde agricole ; je pense que les agriculteurs ont – pas tous mais pour l’essentiel – les mêmes questions qu’ils se posent à eux. La question principale c’est de savoir si cet univers-là doit s’en remettre entièrement aux marchés ou pas, et je crois que la conclusion à laquelle on doit arriver c’est que : s’il est un univers qui doit essayer de réguler les choses ou de les faire avancer de manière différente et non aléatoire, non perpétuellement exposées aux hauts et aux bas du prix simplement parce qu’il y a quelques milliers de tonnes qui arrivent d’un pays voisin, simplement parce que la Russie ferme ses frontières la viande monte et chez nous nous sommes les premières victimes des décisions que nous prenons, cette vision-là qui consiste à faire qu’il y ait – comme l’UE l’a voulu en se créant, comme le marché commun l’a voulu – pour le monde agricole une régulation dans laquelle l’intelligence humaine et la bonne volonté humaine interviennent pour qu’un secteur soit sauvegardé – secteur qui, s’il disparaît c’est sans retour, vous le savez bien – le choix que je ferai, ce n’est pas de chercher des coupables ou des boucs émissaires à l’intérieur du monde agricole, c’est de plaider autant que possible l’unité du monde agricole.
Marc Fauvelle : François Bayrou, vous parliez de la Russie il y a quelques instants, Bruno Le Maire suggère à François Hollande d’aller négocier avec Vladimir Poutine la levée de l’embargo russe qui frappe plusieurs produits européens, c’est une bonne idée ?
L’embargo russe c’est la réponse à des sanctions européennes.
Elles-mêmes décidées après l’opération militaire en Ukraine.
De ce point de vue-là, faire porter la responsabilité aux uns et aux autres et à tel gouvernement, cela ne me paraît pas absolument juste, mais c’est vrai que dès l’instant que l’on bouscule quelque chose dans ce jeu de dominos qui est le jeu de dominos des relations internationales et des relations commerciales internationales évidemment il y a des chocs en retour, c’est ce que nous sommes en train de vivre.
Sébastien est en Bretagne, bonjour Sébastien, bienvenu sur France Inter :
Sébastien : Bonjour, je me permets d’intervenir parce que je suis commerçant-artisan et on vit des situations depuis une dizaine d’années aussi dramatiques que dans le monde des paysans et il n’y a aucune action des politiques. Je trouve un peu dommage qu’en France, j’ai le sentiment que les politiques n’agissent que quand les routes sont bloquées, on a un vrai problème de charges en France. Hier, j’entendais que les charges en Allemagne n’étaient que de 23% au niveau patronal sur les salaires, elles sont de 40% en France. Je voulais savoir ce qu’en pensait Monsieur Bayrou.
Je pense que vous avez raison, c’est vrai qu’il y a une pente française ou une habitude française qui consiste à ne se mobiliser sur les sujets que dans l’urgence parce qu’une situation d’affrontements est créée. Vous savez que, depuis très longtemps, en France, il n’y a pas de réformes il n’y a que des révolutions. C’est quand cela flambe que les choses bougent, et c’est vrai aussi que nous avons une structure des charges sur le travail, sur l’emploi qui sont extrêmement lourdes et qui sont la contrepartie du fait que nous n’avons pas travaillé sur le modèle social comme nous aurions du le faire depuis longtemps. Et cela renvoie à quoi ? C’est très simple : cela renvoie à l’incapacité que la France a accepté ou que la France a voulu d’avoir un système politique qui empêche les réformateurs de travailler ensemble.
Marc Fauvelle : Le bipartisme, vous voulez dire.
Oui, la guerre du camp contre camp qui fait qu’il n’y a aucune possibilité pour les gens qui sont capables ou qui voudraient avoir une politique réformiste ou réformatrice, au moins de discuter ensemble de ce qu’il faudrait faire.
Pardon, François Bayrou, mais le bipartisme, vous avez lutté contre pendant des années, cela a été votre positionnement, le centre ni droite ni gauche. Vous avez replongé dans le système, aujourd’hui vous êtes avec Alain Juppé à droite. Je me trompe ?
Oui, je crois que vous vous trompez absolument. Et la raison pour laquelle je suis avec Alain Juppé c’est parce qu’il me paraît que, aujourd’hui, c’est le seul qui ait une chance dans la situation politique actuelle telle qu’elle est créée de dépasser ces frontières-là. C’est vrai aussi que je suis déçu – c’est le moins que l’on puisse dire – de la politique du gouvernement qui n’a rien fait pour que les choses changent de ce point de vue là, alors que j’avais, pour ma part, en effet, défendu, proposé une autre démarche, une autre thèse. Et donc, pour moi, le jugement le plus important que l’on doit porter c’est de rechercher la démarche politique qui permettra de sortir de cet affrontement complètement stupide qui empêche toute décision juste et qui changerait les choses de se prendre. Regardez : la loi Macron – dont vous avez parlé pendant des mois et des mois – est une loi qui prend des micro-décisions sur un certain nombre de sujets éparpillés et saupoudrés. Il a fallu 6 mois…
Un peu plus.
Il a fallu 8 mois de discussions perpétuelles à l’assemblée et au sénat pour que soit adopté un texte qui est un texte croupion pour l’essentiel. Mais vous voyez bien que c’est le système politique qui est en cause, vous voyez bien que c’est la manière dont nous gouvernons le pays. Alors c’est vrai, je m’oppose à cela depuis des années et des années, et je maintiens que nous avons la une des causes du retard français que ce monsieur à l’instant signalait, y compris sur le coût du travail. Tout cela est intimement lié, les causes et les conséquences.
Thierry vous interpelle à propos de la crise des éleveurs « vous défendez le marché à prix garantis » alors que c’est votre Europe libérale que vous adorez, qui impose la privatisation, Thierry, je le précise, qui n’est pas agriculteur, puisqu’il se dit sur twitter « parisien d’adoption », et il y a d’autres questions sur l’Europe, sur cette Europe si loin des espoirs de ses créateurs.
Oui et bien j’appartiens à ceux qui ont de l’espoir dans une Europe qui se construira de manière différente.
Mais cette Europe libérale qui est dénoncée par les agriculteurs, que vous avez défendue…
Non. L’Europe s’est formée sur l’idée que un certain nombre de secteurs de l’économie, dont le secteur agricole, devrait se former autour d’une régulation. Cette régulation n’est pas imperméable puisque l’on exporte, nous sommes des pays exportateurs. Et donc ces pays exportateurs ils sont obligés de regarder ce qu’il se passe dans le monde, autrement, ils n’auraient plus de débouchés pour leurs produits. Mais vous voyez bien que c’est une conception complètement différente, celle que je viens de défendre à votre micro, qui consiste à dire, voilà nous avons un objectif qui est de sauvegarder la qualité de nos produits, et le tissu des producteurs, que l’exploitation agricole est intimement liée au modèle de société français que nous avons, que l’exploitation agricole familiale, ou en tout cas de taille moyenne, qui peut regrouper plusieurs familles est intimement liée au modèle de société et de paysage, et de vie en commun que nous avons dans notre pays, ce modèle doit être défendu au lieu d’être abandonné, et ça c’est en effet une conception qui est une conception de combat, d’engagement qui est la mienne, et je ne me reconnais pas dans d’autres orientations.
Marie vous pose sa question : « Concernant les petites exploitations qui doivent se développer et non pas disparaître comme elles ont disparues au cours des 20, 30 dernières années, je voulais poser la question suivante : est-ce que vous êtes pour l’interdiction ou non de ces fermes monstrueuses d’élevages, ou les vaches ne voient pas la nature, où on exploite des milliers d’animaux, pour notamment faire du gaz à partir de leurs déjections ? Alors qu’il s’agisse de vaches, de poulets, de tous les animaux élevés à la campagne. Et au niveau de l’agriculture, en ce qui me concerne, j’ai traversé la France, et j’ai été quand même scandalisée de voir des milliers d’hectares de culture, sans aucune haies, sans rien, alors que l’on était quand même un pays avec des régions avec des haies etc.. on est en train de détruire notre territoire, alors que la France est un territoire agricole, est un pays qui est favorisé par son climat, enfin pas en ce moment, mais donc je veux une réponse précise parce que moi on me parle de l’Europe, des décisions qui sont prises à l’échelle européenne, ou à l’échelle mondiale au niveau des marchés, on développe des monstres d’industrie agricole. C’est de l’industrie, c’est plus de la paysannerie. On n’utilise plus le mot paysan, quoi que paysan ça a un sens…
…Moi je trouve que c’est un beau mot.
Oui absolument, moi je suis pour dire le paysan, mais le paysan il l’est de moins en moins. Toutes les fermes à taille humaine ont été détruites sur notre territoire.
Non ce n’est pas vrai.
Je finirai juste avec ça. Il existe des exploitations qui se sont regroupées et qui ont créé des petits magasins, et moi je vais chercher mes légumes dans ces petits magasins-là. Les grandes surfaces il faut les bannir, ces hypermarchés qui exploitent les paysans. Alors je voudrais que monsieur Bayrou nous dise sans langue de bois ce qu’il en est.
Le modèle français c’est l’exploitation agricole de taille moyenne, et lorsqu’il s’agit de traiter de la question de la quantité ou des investissements, par exemple Marie a évoqué une unité de méthanisation pour fabriquer du gaz à partir des lisiers. Lorsque l’on est devant un impératif comme celui-là, le bon modèle est le modèle coopératif : on a à la fois des exploitations qui sont des exploitations autonomes et de taille moyenne, et on doit favoriser la coopération de ces installations lorsqu’elles ont quelque chose à fabriquer ensemble : c’est le modèle français. Et le modèle français des fermes qui ont des milliers d’animaux. J’ai un fils qui est vétérinaire, et il a travaillé en Grande-Bretagne. La plus petite des exploitations dont il s’occupait était de 500 animaux, et donc le modèle des 1000 vaches, c’est un modèle qui est répandu en Europe. Est-ce que c’est le modèle que nous voulons ? Non. Parce que on peut arriver à traiter, à avoir un tissu d’exploitation moyenne, Marie a dit « elles ont toutes disparues », ce n’est pas vrai. Elles sont toutes en difficulté, et pas à cause de leur taille principalement, elles sont en difficulté en raison de l’absence d’organisation de la production et du marché et ça c’est un modèle politique qui s’est peu à peu imposé et auquel, pour ma part je ne souscris pas. Moi je suis défenseur d’un tissu vivant de producteurs de qualité et qui assument les paysages dans lesquels nous vivons.
Merci François Bayrou.
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