Élevage

Le ministre Stéphane Le Foll au chevet des producteurs d'oeufs

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En réponse aux actions de destructions d'oeufs sur la voie publique par les producteurs, Stéphane Le Foll a reçu les représentants de la filière.

Ignorant les causes évitables de la surproduction actuelle, le ministre a annoncé qu'il aiderait les producteurs à trouver des débouchés à l'export, et a annoncé la création d'un "guichet unique" destiné à offrir aux producteurs des délais en matière fiscale et sociale.

La "crise" passagère que traverse la profession aurait pourtant très bien pu être évitée, évitant par la même occasion la mise en cage de milliers de poules ne répondant à aucune demande du marché.

Les normes de protection animale, auxquelles les élevages doivent se conformer depuis 2012, ont servi d'alibi aux difficultés des éleveurs et masquent les véritables raisons de la surproduction :

- une mise aux normes concentrée sur les deux années 2011 et 2012, alors que la réglementation accordait 12 ans aux producteurs pour échelonner le changement et le planifier correctement. Cette situation a déséquilibré le marché en 2012, engendrant une flambée des prix lorsque les élevages ne produisaient plus pour cause de travaux, et son contrecoup en 2013.

- des élevages et des coopératives qui ont profité du passage aux nouvelles normes pour agrandir leur production et la taille de leur cheptel, concentrant toujours plus d'animaux dans les élevages en batterie et dans des cages à peine plus grandes, au lieu de se tourner vers des productions moins intensives et un peu plus respectueuses... le tout sans aucune réflexion sur la demande actuelle ni sur son évolution.

Averti depuis plusieurs années par les associations de défense des animaux, aucun gouvernement n'a saisi l'occasion d'encourager les producteurs à se détourner des productions les plus intensives et à réfléchir à une transition agricole et alimentaire plus responsable, avec en perspective autre chose que le contentement d'un syndicat agricole et le profit de court terme.

A lire également, la réaction du conseiller régional de Bretagne René Louail (EELV)

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des Français
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