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Pour Michèle Striffler, les industriels de la viande ne se soucient ni de la souffrance animale, ni du droit d’information des consommateurs

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Élevage intensif Européenne

Sur le site de Rue89 :

Dans le cadre d'un article du site Rue89, sur l'abattage sans étourdissement Michèle Striffler député Européenne UDI dénonce l'attitude des lobbys de la viande qui travaillent à contrer l'étiquetage des modes d'abattage ainsi que l'attitude des industriels de la filière qui ne se soucient ni de la souffrance animale, ni du droit d'information du consommateur.

Extraits de l'article :

"Si l’abattage sans étourdissement est devenu un sujet si sensible, c’est aussi parce qu’il met en jeu de gros intérêts financiers. Pour augmenter la productivité et la rentabilité, nombre d’abattoirs ont converti toutes leurs lignes de production au « sans étourdissement ». Que la demande soit casher ou halal, plus importante que prévue ou pas, le risque de perte de marché est éliminé.
En novembre 2011, un rapport du Conseil général de l’alimentation révélait que 40% des bovins et 60% des ovins étaient abattus de manière rituelle. Or, le marché de la viande casher et halal représenterait moins de 10% des ventes. Une partie des viandes issue des animaux ainsi abattus se retrouve donc dans le circuit classique.
Pourtant, les Français non concernés par ces pratiques religieuses ne veulent pas consommer ce type de produit. Selon un sondage Ipsos [PDF], 85% d’entre eux considèrent l’insensibilisation comme un élément primordial ou nécessaire de l’abattage et 71% souhaitent retrouver l’indication de l’insensibilisation sur la viande ou les produits contenant de la viande qu’ils achètent.
Avec le tout « sans étourdissement », la viande peut être vendue quel que soit le circuit de distribution et remise dans le marché normal si elle n’a pas trouvé preneur dans le « rituel ».
« Alors qu’il était dérogatoire, l’abattage sans étourdissement devient une pratique courante », observe le Dr Jean-Pierre Kieffer, vétérinaire et président de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA).
Selon Michèle Striffler, député européenne (UDI) et vice-présidente de l’intergroupe « Protection et préservation des animaux » au Parlement européen, ce sont surtout les lobbys de la filière viande qui travaillent à contrer l’étiquetage des modes d’abattage :

« On en revient toujours au même point. Les industriels ne se souciant ni de la souffrance animale, ni du droit d’information des consommateurs. Leur seule motivation concerne leur rendement et leurs marges.
Et leurs lobbys sont très puissants auprès des politiques. Déjà, en 2010, l’amendement du Parlement européen sur l’étiquetage des viandes avait été retoqué par le conseil des ministres. Les politiques n’ont pas le courage d’affronter les choses et laissent le champ libre au FN sur le sujet. »
Cet automne, Michèle Striffler a décidé de soutenir l’exigence de transparence sur les modes d’abattage. « On m’alerte sur les risques en me prédisant une cuisante défaite électorale », observe cette eurodéputée basée à Mulhouse. « Mais je connais bien le phénomène des lobbys au Parlement européen et il faut savoir se mouiller dans notre métier d’élu. Nous devons entamer un dialogue constructif avec les communautés religieuses sur le sujet. »
Selon elle, il est également temps de déconnecter le sujet de ses aspects identitaires. Car dans d’autres pays, l’absence d’étourdissement est moins systématiquement exigée."

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

Sources

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