Expérimentation

Jordan Grosse-Crucciani demande à la région Grand-Est de soutenir le développement des méthodes alternatives à l'expérimentation animale

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Communication officielle

Nationale

jeudi 5 avril 2018
Question écrite au Conseil Régional sur la recherche sur les méthodes alternatives à l'expérimentation animale

QUESTION ECRITE AU PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL
(Article 14 du Règlement intérieur)

Objet : Recherche sur le développement des méthodes alternatives à l’expérimentation animale

Le constat est aujourd’hui partagé par de nombreux chercheurs et citoyens que les expériences scientifiques sur les animaux coûtent chères et sont cruelles, et mènent à des résultats faussés qui sont souvent inapplicables aux humains. De nombreuses associations participent à la collecte de fonds pour des méthodes de recherche sans tests sur les animaux

Par exemple, en Alsace, le comité scientifique Pro Anima, formé autour d’un conseil de chercheurs, d’universitaires et de membres du corps médical, tous bénévoles ,œuvre avec des laboratoires partenaires au développement de programmes thérapeutiques répondant aux défis que posent les grandes pathologies contemporaines, cancers, maladies neurodégénératives…Sa plate-forme citoyenne de collecte de fonds EthicScience dédiée à la promotion des méthodes de recherche sans tests sur les animaux, fondées sur les connaissances scientifiques les plus avancées, se donne pour mission de faire progresser la science pour nous assurer une bien meilleure santé. L’association a ainsi soutenu une modélisation de cancer en 3D réalisée avec l’aide de tissus humains, la création d’un nouveau modèle de peau synthétique ou un modèle de mini-cerveau à base de cellules souches.

On sait que les plus grandes découvertes thérapeutiques ont été faites par l’observation clinique et l’épidémiologie. Une espèce ne peut pas prédire l’effet d’une substance ou d’un médicament sur une autre espèce. Par exemple, le chimpanzé, dont le génome présente 98,5 % d’homologie avec celui de l’homme, est insensible au virus du sida. Il est aussi peu affecté par le virus de l’hépatite B. Le persil tue le perroquet alors qu’il a des propriétés anticancéreuses pour l’homme, le paracétamol empoisonne le chat, etc. Et les animaux ne souffrent pas de nos modes de vie : tabagisme, alcool… Selon une étude britannique menée de 2002 à 2012 sur la maladie d’Alzheimer, 99,6 % des médicaments testés sur les animaux ont échoué sur l’homme. Enfin, la prestigieuse revue scientifique The Lancet nous apprend aussi que 197 000 européens perdent la vie prématurément suite aux effets secondaires des médicaments testés longuement sur les animaux.

Nous interrogeons donc la Région :
- Quelles possibilités et quels dispositifs régionaux peuvent permettre de soutenir des laboratoires ou autres entités œuvrant pour de la recherche sur des méthodes alternatives à l’expérimentation animale ? Existe-t-il aussi des dispositifs européens ?
- Plus généralement, de quelle manière la Région Grand Est peut-elle soutenir une association telle que celle précitée dans ces projets ?

Jordan Grosse-Cruciani, Fabienne Cudel, Thierry Gourlot, Corinne Kaufmann, Laurence Burg, Hervé Hoff
Conseillers Régionaux du groupe CNIP-Divers droite
Brigitte Stiegler
Conseillère Régionale Non Inscrite (Indépendante)

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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Attentes citoyennes

88%

des Français
sont favorables à l'interdiction totale de toute expérimentation animale lorsque que des méthodes substitutives peuvent être utilisées à la place

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65%

des Français
sont favorables à l'interdiction totale de toute expérimentation animale sur les médicaments

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