Expérimentation

Sarkozy reste flou sur une réduction des expérimentations animales

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Réponses du candidat à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy à L214 et Néoplanète.

A la question :

2,3 millions d’animaux sont soumis chaque année en France à des expériences dans les laboratoires. Rongeurs, lapins, primates, chiens, poissons sont intoxiqués, mutilés ou rendus délibérément malades. La pertinence du modèle animal est, de plus, controversée au sein du corps scientifique. Selon le Physicians Committee for Responsible Medicine, plus de 90 % des médicaments passant avec succès les tests animaux échouent aux essais cliniques (7). Certaines méthodes substitutives ont déjà démontré une meilleure fiabilité (8).
Vous engagez-vous à mettre en place un programme de réduction du nombre d’animaux utilisés en expérimentation avec objectifs chiffrés et encouragement financier au développement des méthodes de substitution ?
(7) pcrm.org
(8) Voir les comités scientifiques Pro Anima (proanima.fr), Antidote Europe (antidoteeurope.org) et Physicians Committee for Responsible Medicine (pcrm.org)

Il répond :

"Les chercheurs recourent à l'utilisation de modèles animaux en dernière intention parce qu'il s'agit des seuls modèles pertinents pour traiter une question dans sa globalité (le vivant) après avoir analysé les mécanismes intervenants de manière isolée. L’expérimentation animale reste donc souvent indispensable. Dès lors qu’elle répond à une nécessité médicale et qu'elle est conduite dans le cadre d'une réglementation efficace et de principes éthiques solidement établis, elle doit rester possible, ce qui n’interdit pas de chercher à développer des méthodes alternatives. En 2010, la directive, datant de 1986, encadrant les conditions d’utilisation des animaux à des fins d’expérimentation, a été révisée. La nouvelle directive n° 2010/63/UE adoptée le 8 septembre 2010 sera applicable au 1er janvier 2013. J’ai souhaité que ce nouveau texte permette d'optimiser les méthodologies employées pour diminuer la douleur animale tout en garantissant la robustesse et la fiabilité des résultats scientifiques. J’attache par ailleurs beaucoup d'importance aux développements des méthodes alternatives pour lesquelles j’ai notamment souhaité la mise en place d’un GIS « Plate-forme française pour le développement de méthodes alternatives en expérimentation animale »".

La Directive européenne sur laquelle s'appuie Nicolas Sarkozy est décevante à de nombreux points de vue :
- anesthésie pas obligatoire
- souffrances classées "sévères et prolongées" permises
- pas d'interdiction des captures d'animaux sauvages
- pas d'interdiction des expériences sur les primates, etc.

Tout en soulignant son soutien à l'expérimentation animale, Sarkozy expose divers moyens pour la réduire mais ne se donne aucune obligation de résultat (objectifs chiffrés).

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Attentes citoyennes

88%

des Français
sont favorables à l'interdiction totale de toute expérimentation animale lorsque des méthodes substitutives peuvent être utilisées à la place

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64%

des Français
se déclarent opposés à l'utilisation des animaux à des fins scientifiques

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