Expérimentation

Les Elus du groupe EELV au Conseil de Paris constatent que la Mairie de Paris soutient toujours l'expérimentation animale.

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Sur le site des Elus EELV au Conseil de Paris :

L’expérimentation animale toujours soutenue par la Mairie de Paris !

vendredi 18 novembre 2011

"Malgré le vote d’un vœu limitant le financement des projets de recherche qui ont recours aux tests sur les animaux, aux seuls projets ayant « lien explicite avec la recherche médicale de manière directe », les éluEs EELVA constatent que la Mairie de Paris continue de soutenir l’expérimentation animale en attribuant une aide à deux équipes de recherche fondamentale dans le domaine des neurosciences qui utilisent l’expérimentation animale et la vivisection.

Dans les quatre projets de délibération concernant le financement de programmes de recherche qui sont soumis à notre vote, deux présentent des recherches qui ont des applications assez directes pour la santé humaine, alors que les deux autres (DASES 40 et 41) sont des programmes de recherche fondamentale. On nous propose de subventionner chacune des quatre équipes de recherche à hauteur de 293 000€ sur 4 ans et donc de verser une première annuité est de 93 000€.

J’ai lu attentivement ces délibérations et il s’avère que les équipes de recherche mentionnées dans les délibérations 40 et 41 ont recours à l’utilisation d’animaux ou à la vivisection. Manuel Mameli cherche à comprendre comment les drogues peuvent amener à l’altération des mécanismes de prise de décision, entraînant des pathologies comportementales et, pour ce faire, va utiliser des techniques de l’électrophysiologie in vitro sur des rats et souris morts : les cerveaux sont découpés en lamelles puis stimulés localement pour déclencher et enregistrer des phénomènes électrochimiques afin de mieux connaître les mécanismes cellulaires et les processus neuronaux altérés par la prise de drogues.

Claire Wyart , elle, a l’intention d’implanter un dispositif lumineux dans le cerveau de larves de poissons zèbres afin « d’analyser comment les entrées mécano sensorielles contribuent à la dynamique dans l’établissement de mouvements complexes des vertébrés. Les résultats attendus fourniront des hypothèses de travail pour des études futures chez les mammifères. ». L’idée (parce qu’il y en a une, forcément vertueuse) est de créer une interface cerveau-machine capable de guider à distance la locomotion des patients paraplégiques.

Or, il se trouve que lors du conseil de novembre de 2010 nous avions déposé un vœu demandant que la ville de Paris cesse de financer les projets de recherche ayant recours à l’expérimentation animale et soutienne les alternatives à cette pratique ce qui avait permis de modifier le règlement de l’appel à projets Emergence(s) en stipulant que le lien explicite avec la recherche médicale soit démontré et que cette utilisation soit conforme à la directive européenne relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques . Or il me semble que les deux projets de recherche en question n’ont pas de lien explicite avec la recherche médicale de manière directe, et qu’on nous laisse miroiter des applications miraculeuses dans un futur éloigné et hypothétique.

Il faut savoir qu en France, environ 2 millions de rongeurs sont utilisés chaque année pour l’expérimentation animale et la transposabilité de ces tests est certes variable, mais toujours très faible : la FDA (food and drug administration autorité sanitaire chargé des autorisations de mise sur le marché des médicaments) estime que 92 % de tous les médicaments se révélant inoffensifs et efficaces dans des tests sur les animaux sont ensuite rejetés au cours des essais sur l’homme à cause de leur toxicité ou de leur inefficacité. Selon d’autres estimations, moins d’1% des études menées sur les animaux font l’objet d’une application à l’Homme au final.

De plus, en ce qui concerne les recherches en neurosciences, réaliser des tests sur les animaux revient à nier des millions d’années d’évolution biologique et culturelle pour l’Homme. En effet, un cerveau de rat est très différent d’un cerveau d’homme, que ce soit structurellement mais aussi en terme de fonctionnement.

Aussi nous demandons que la modification du règlement de l’appel à projet soit réellement mise en œuvre et que les projets de recherche fondamentale qui ont recours à l’utilisation d’animaux, notamment en neurosciences, et dont le lien avec des applications médicales directes est discutable, ne soient pas soutenus par la ville de Paris. C’est pourquoi, pour notre part, nous ne voterons pas ces deux délibérations."

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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