ont agi pour les animaux
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le 1 juin 2021 -
Manifeste
→ Nationale
Tribune demandant d'empêcher les constructions futures d’aquariums-prisons et d'interdire d’importer en France des animaux aquatiques capturés océansAgir ! Félicitez-les Tribune pour la sanctuarisation du domaine océanographique français ! L’assemblée nationale a adopté en première lecture le 29 janvier 2021, dans le cadre de la lutte contre la maltraitance animale, la fin de la détention des orques et des dauphins dans les delphinariums. Mais la libération des cétacés ne doit pas faire oublier la souffrance des poissons et des autres animaux marins. Le projet d’ouverture d’un centre océanographique à Dieppe pour 2023 permet d’ores et déjà d’y prévoir le supplice des animaux qui y seront captifs, pour le plaisir futile des humains qui le visiteront et les intérêts de ceux qui les exploitent. Les études scientifiques prouvent aujourd’hui que tous les animaux aquatiques souffrent, ressentent la peur, ont des sentiments, sont dotés d’une mémoire et vivent souvent dans des sociétés complexes. Pourtant, on persiste à les confiner dans des aquariums-prisons sous couvert de pédagogie envers les enfants et de sauvegarde des espèces. Ces milieux totalement artificiels, chlorés à outrance et aux dimensions largement insuffisantes, sont supposés favoriser la reproduction et l’élevage pour les réintroduire dans leur environnement naturel. Or, cette réintroduction est une affaire complexe qui nécessite des zones marines naturelles protégées, où la présence humaine est strictement limitée à des activités non invasives et non polluantes. Aucun des trente requins-marteaux acquis par l’aquarium Nausicaa à Boulogne-sur-Mer n’a survécu plus de quelques semaines. Plutôt que d’autoriser l’implantation de ce nouvel établissement à Dieppe, nous vous demandons, Madame la Ministre, d’oeuvrer pour la sauvegarde des animaux aquatiques, par les mesures suivantes : 1. Empêcher les constructions futures d’aquariums-prisons Les poissons d’aquarium, soumis à des lumières clignotantes, des bruits assourdissants, sont contraints de cohabiter avec des espèces non compatibles avec la leur ; des poissons diurnes et des poissons nocturnes partagent les mêmes bassins, dans un environnement artificiel. Les animaux marins, prisonniers et enfermés dans du béton et du verre, sont souvent atteints de stéréotypies : certains nagent en cercle ou tapent à la surface de l’eau de manière répétée. A ce stress manifeste s’ajoute la création d’une fosse de plongée dont l’objectif affiché est d’attirer les plongeurs et de leur permettre d’évoluer au milieu de poissons tropicaux. La préservation d’animaux marins est-elle compatible avec la présence d’humains dans cet espace si artificiel et insuffisant ? 2. Empêcher les captures en mer Il n’y aura aucune réintroduction d’animaux dans leur milieu naturel à partir de ce type de structure, ce n’est d’ailleurs pas la vocation de ces centres de divertissement. Pour capturer un bébé cétacé afin de l’envoyer en delphinarium, il faut tuer au préalable tous les autres membres de son groupe familial qui sinon s’opposeraient à sa capture. La présence d’un animal aquatique dans un parc d’attraction implique donc un massacre de ses congénères. 3. Interdire d’importer en France des animaux aquatiques arrachés aux océans Le stress, l’ennui et l’absence de relations sociales complexes engendrent pertes d’appétit, ulcères, vulnérabilité aux maladies, profondes dépressions, comportements antisociaux et même suicides. De nombreux décès sont directement imputables aux conditions de vie en captivité : maladies pulmonaires dues au chlore, maladies rénales dues aux problèmes d’hydratation… 4. Créer de nouvelles réserves marines protégées dans nos eaux territoriales et les transformer en sanctuaire La France se doit de créer de nouveaux sanctuaires marins, de renforcer la protection des existants. Ayant le premier domaine maritime au monde, la France doit ambitionner d’avoir le premier domaine maritime protégé au monde, de mettre en place des mesures de suivi scientifique, de surveillance et d’information du public sur les animaux aquatiques. Surexploitation et pollution – notamment au plastique – menacent de transformer les océans en déserts. Nous avons le devoir de protéger et de soigner les animaux aquatiques en difficulté qui s’échouent parfois sur les côtes françaises. Soignés, loin d’une foule de curieux, les rescapés des échouages pourront être relâchés dans leur milieu naturel dès leur rétablissement. 5. Encourager les aquariums, vestiges du passé, à se convertir Le monde a changé, ce type d’établissement passionnait nos aïeux mais n’a plus lieu d’être aujourd’hui. LISTES DES SIGNATAIRES : 35 Personnalités publiques 22 Scientifiques et chercheurs 19 Organisations de protection des animaux 5 Parlementaires
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Attentes citoyennes :
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