Animaux liminaires

La ville de Strasbourg vote à l’unanimité les propositions de sa mission d’information et d’évaluation pour une gestion non létale des rats en ville

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Marie-Françoise Hamard Élue municipale, déléguée à la condition animale (67) SE
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Dits nuisibles Municipale

Adopté à l’unanimité en début de séance
AFFAIRES GÉNÉRALES

16 Conclusions et propositions de la mission d'information et d'évaluation pour la gestion des rats en ville et des animaux liminaires dans l'habitat.

Le Conseil, vu le Code général des collectivités territoriales, sur proposition de la Commission plénière, après en avoir délibéré, prend acte des conclusions de la mission d’information et d’évaluation pour la gestion des rats en ville et des animaux liminaires dans l'habitat et approuve le plan d’actions proposé.
Adopté. Pour : 59 voix + 1 – Contre : 0 voix – Abstention : 0 voix

Extrait du rapport de la Mission d'information et d'évaluation sur la « gestion des rats en ville et des animaux liminaires dans l'habitat » :

2.1.2 Techniques de lutte
Les techniques de lutte curative traditionnelles validées en France s’articulent principalement autour de trois axes, le piégeage, l’empoisonnement, la répulsion. De nouvelles techniques voient régulièrement le jour mais ne sont pas autorisées sur notre territoire. Ainsi, l’utilisation de neige carbonique (traitement des terriers en extérieur) n’est pas encore homologuée et les phases d’expérimentation sont toujours en cours. Les premiers retours sont plutôt mitigés.

Enfin, les méthodes contraceptives qui s’inscrivent plus dans des actions sur du long terme et ne sont donc pas à proprement parler des « techniques curatives», sont, elles, proscrites en Europe. Le risque d’interaction avec l’homme est jugé trop grand. Par ailleurs, les études réalisées depuis 2016 montrent une efficacité relative (métro de New York, ville de Washington, ...).

Au-delà de la lutte curative (mécanique ou chimique), il existe une approche préventive et raisonnée : la lutte intégrée.

[...]

2.1.2.4 La lutte intégrée

La lutte intégrée est un outil stratégique s’appuyant sur l’ensemble des techniques existantes reposant sur une approche préventive et anticipative puis curative si la situation l’impose in fine. Elle vise à éliminer durablement les infestations quand elles surviennent et plus largement à les prévenir et les empêcher au préalable. Ainsi, cette stratégie s’articule autour des axes classiques de la prévention des risques :
- Identifier le danger : proximité avec les rongeurs,
- Définir le risque : occupation de tout ou partie de l’habitat, des locaux
techniques (local poubelles), atteintes aux infrastructures (isolants, réseaux
câblés, ...),
- Identifier les points critiques : perméabilité des bâtis et structures, attractivité
environnementale (déchets, eau, niches...), alimentaire, (déchets, nourriture...),
- Actions correctives à mettre en œuvre pour empêcher l’intrusion, la
nidification : grilles anti rongeurs, nettoyages, suppression de l’offre
alimentaire, ...
- Actions curatives si les mesures préventives ne suffisent pas : traitements sur le
principe d’une approche raisonnée,
- Suivi et contrôle des points critiques.

Un diagnostic approfondi est nécessaire pour aborder les 3 premiers points. Ce diagnostic doit permettre l’analyse itérative de la situation et l’élaboration des réponses aux
problèmes. Enfin, la stratégie de lutte intégrée doit répondre à une obligation de résultats sur le long terme.
Toutefois, il est à noter qu’il est question ici de vivant et qu’il s’agit de répondre à des situations évolutives et à des animaux présentant une très forte capacité d’adaptation. Ce qui est vrai ou efficace aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Aussi la lutte intégrée inclue dans sa méthodologie l’obligation de surveillance et d’entretien constant des équipements.

[...]

2.2 Diagnostic
La Mission a porté son attention sur les difficultés de la lutte contre les rongeurs, les causes exogènes qui favorisent l’attractivité et le développement des colonies de rongeurs. Pour ce faire, elle a auditionné différents acteurs (association de défense des locataires, bailleurs sociaux, l’AREAL, ...) et experts (professionnels de la dératisation, services de la collectivité, ...) et s’est déplacée sur le terrain à l’occasion de diagnostics en marchant.

Le présent chapitre met en perspective les points suivants :
- un recours insuffisant à la lutte intégrée,
- une coordination à renforcer entre les acteurs du territoire chargés d’opérations de
propreté,
- la nécessité d’informer, sensibiliser les citoyens, et les professionnels aux bons gestes
à adopter pour freiner le développement des rongeurs,
- l’aménagement des locaux à déchets, facteur de développement des rongeurs.

Rapport MIE Strasbourg rats 1

Rapport MIE Strasbourg rats 2

Rapport MIE Strasbourg rats 3

Rapport MIE Strasbourg rats 4

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