ont agi pour les animaux
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le 21 février 2022 -
Proposition de loi
→ Nationale
Proposition de résolution N°5061 visant à interdire la peche au vif et l’utilisation, la commercialisation et l’élevage d’animaux vertébrés destinés à être utilisés comme appâtsAgir ! Félicitez-les N° 5061 – 1 – EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, La technique de la pêche au vif consiste à utiliser un animal vivant, généralement un poisson, comme appât. Elle est souvent utilisée pour la pêche de poissons carnassiers. Les vifs peuvent être des poissons issus d’élevage dans le but d’être vendus. Ils peuvent être également des prises de pêcheurs utilisées comme vifs, immédiatement ou après avoir été maintenus vivants à domicile quelques temps. Selon de nombreux universitaires, chercheurs et membres d’associations, cette pratique pose divers problèmes. D’une part, cette technique de pêche nécessite le transport et la conservation d’êtres vivants dans des conditions sous‑optimales d’un point de vue sanitaire et ne répondant pas aux préoccupations ainsi qu’aux exigences du bien‑être animal. Ils sont souvent maintenus dans des « seaux à vifs », serrés les uns contre les autres, dans un petit volume d’eau, dont les paramètres physico‑chimiques ne peuvent pas être adaptés. Ils sont ensuite accrochés vivants à l’hameçon par la bouche, le pédoncule caudal ou le dos. Les poissons sont enfin maintenus exposés aux prédateurs pendant de longues minutes. En 2017, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a réalisé une expertise sur la conscience animale. Cette étude nous enseigne notamment que « les cerveaux d’oiseaux et de poissons ont des structures homologues à celles des mammifères, qui leur permettent vraisemblablement d’éprouver consciemment la douleur. On peut affirmer qu’au moins les vertébrés sont équipés de systèmes nerveux qui traitent les processus conscients d’informations complexes, et en particulier les émotions négatives causées par des stimuli nociceptifs ». Il souligne également que « de nombreux animaux, y compris les poissons, sont capables des mêmes processus d’évaluation que ceux qui déclenchent des émotions conscientes chez les humains ». D’autre part, certains pêcheurs relâchent dans la nature les vifs inutilisés. Cette pratique contribue à augmenter les risques de transmission de maladie et d’invasion biologique. En effet, l’utilisation de vifs, si ceux‑ci n’ont pas été capturés dans le même milieu où ils seront utilisés, présente des risques importants de transmission de pathogènes aux poissons sauvages. En Europe, l’utilisation de vertébrés vivants comme appâts dans la pêche de loisir est déjà interdite en Irlande, en Allemagne, en Ecosse et en Suisse. La France doit ainsi progresser en la matière et interdire l’utilisation, la commercialisation et l’élevage d’animaux vertébrés, destinés à être utilisés comme appâts. Cette proposition de résolution invite ainsi le Gouvernement à mettre un terme à cette pratique engendrant de la souffrance animale et représentant un risque pour la conservation des écosystèmes.
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